La consultation nationale électronique initiée par le Président de la République touche à sa fin après près de deux mois depuis son lancement au début de cette année. Après l’appel des forces politiques et partisanes à la boycotter, outre les « difficultés techniques » auxquelles elle est confrontée, la consultation soulève actuellement de sérieuses questions quant à l’implication populaire dans celle-ci comme « incarnation de la souveraineté populaire ».
La Consultation nationale, selon la déclaration politique de la nouvelle période de transition, représente le pool d’idées et de propositions liées aux réformes politiques, qui devraient être élaborées par une commission spéciale dont les résultats seront ensuite présentés au référendum de l’été prochain, selon à la feuille de route annoncée. Afin d’approfondir la réflexion académique autour de cette consultation : ses fondements, ses origines, son contenu et ses résultats, une réflexion qui ne se cantonne pas au seul cadre juridique procédural mais intègre au contraire diverses disciplines scientifiques est une priorité essentielle.
A cet égard, et dans le cadre de son projet d’accompagnement académique de la nouvelle voie de transition (projet Agenda 13), le Centre d’Etudes Stratégiques sur le Maghreb poursuit une série d’ateliers de réflexion, dédiés dans un premier temps à la concertation nationale, en organisant un atelier de discussion le samedi 5 mars 2022 à son siège intitulé « Consultation nationale et engagement populaire » présenté par le professeur de sociologie Abdelwahab Ben Hfaiedh et le professeur de sciences politiques Sahbi Khalfaoui