La consultation nationale constitue la première étape de la feuille de route lancée par le président de la République et qui s’inscrit dans la nouvelle phase transitoire.
Il s’agit en réalité d’un sondage relatif aux opinions des Tunisiennes et Tunisiens sur le contenu des réformes envisagées dans divers domaines, et ce, conformément à un processus participatif visant une plus grande participation du peuple dans l’élaboration des choix stratégiques du pays.
La consultation qui se déroulera du premier janvier jusqu’au 20 mars 2022 se compose de réponses à une trentaine de questions réparties sur cinq thèmes ; un espace de libre expression étant réservé à chaque thème.
Il convient de préciser à cet égard que la consultation présentée dans une plateforme électronique ouverte au public prévoit également des rencontres directes dans les maisons de jeunes dans tous les gouvernorats du pays.
Cette consultation est présentée par la présidence de la République comme étant « une technique atypique » qui s’inscrit dans le cadre d’une véritable consécration de la souveraineté du peuple. Elle constitue en contrepartie une traduction du discours officiel hostile aux techniques traditionnelles d’exercice de cette souveraineté qui prévalaient avant la proclamation de l’état d’exception.
La consultation nous interpelle d’abord sur plusieurs notions juridiques telles que : la souveraineté du peuple, la démocratie représentative, la démocratie directe…mais également par sa structure et son contenu qui incitent à l’explorer davantage en vue d’une meilleure compréhension.
C’est dans ce cadre et dans la lignée d’un projet académique d’accompagnement du processus transitionnel que le CESMA organise un atelier débat autour de la « consultation nationale » sous le titre de :
« Consultation nationale entre le texte et les perspectives »